Prenez un shaker, versez-y les influences et les traditions culinaires de tous les peuples qui sont passés par là vous obtiendrez une cuisine colorée et savoureuse !
La Sicile a toujours été une terre de sauvetage en Méditerranée, des populations se sont arrêtées sur l’île, se sont réfugiées et ont laissé les traces de leur passage jusque dans les marmites des cuisines. Cet héritage compose indéniablement la tradition culinaire sicilienne. Si la Sicile est bien un territoire italien avec des recettes et des plats traditionnels communs, les siciliens ont adopté des influences multiculturelles qui donnent à leur cuisine une note qui vient d’Orient, du peuple grec, des romains, des arabes et même des normands ! Vous aurez au Miam un aperçu de la cuisine sicilienne grâce à nos quatre exposants triés sur le volet, qui auront la difficile mission de concentrer le meilleur et d’inspirer vos casseroles ! Les produits de la mer sont très présents : sardines, poulpes, bonite (c’est un petit thon), espadon… Les siciliens ont aussi des desserts absolument remarquables. Les plats sont en général assez faciles à préparer avec des ingrédients qui agrègent toute une palette de saveurs : olives, aubergines, raisins, pignons, grana padano (c’est le cousin germain du parmesan), des pâtes bien sur et des sauces à vous couper la parole tellement c’est bon !
Un aperçu des saveurs siciliennes :
Les antipasti : on trouve artichauts frits, capelli (sortes de crêpes), parmigiana (un gratin d’aubergine au parmesan), caponata (sorte de ratatouille aux câpres) et l’éternelle insalata di mare, qui fait souvent la part belle au poulpe et au céleri. Sans oublier les arancini, boulettes de riz farcies avec des légumes, de la viande ou du fromage, de la taille d’une petite orange – comme leur nom l’indique.
Les fromages sont les mêmes que dans le reste de l’Italie du Sud : le provolone (un fromage de vache à pâti filée), le caciocavallo (le « fromage à cheval », vendu par paires disposées à cheval sur un bâton de bois), la ricotta (fromage de brebis à pâte molle), le bocconcini (« petites bouchées » de mozzarella) et le pecorino (qui joue en Sicile le rôle du parmesan).
Les desserts avec La pâte d’amandes (pasta di mandorla – frutta martorana en forme de fruits). Pâtisserie incontournable, la cassata traditionnelle se fait avec du pan di Spagna (sorte de génoise).
Les cannoli se présentent sous la forme de petits cylindres de pâte frite fourrés à la ricotta, au chocolat ou à la crème pâtissière.
Les vins : La production annuelle de vin en Sicile est de 8 millions d’hectolitres par an. Le vignoble s’étend sur 180 000 ha. Il semblerait que le vin sicilien soit l’un des plus anciens au monde.
La bière locale par excellence est la Messina, brassée à l’orge de Sicile.
Le TRIO ACUSTICO ITALIANO assurera une animation musicale et reprendra les incontournables morceaux typiques siciliens joués à la mandoline, mais aussi, à sa manière les grands standards de la musique populaire italienne. (Adriano Celentano, Pino Daniele, Toto Cotugno, …) et revisitera dans des versions inédites des tubes internationaux réécrit par Riva en italien. (Sting, Michael Jackson, Georges Benson, … )
Un séjour d’une semaine à Catane à gagner sur les ondes de France Bleu
En écoutant France Bleu Gard Lozère, partenaire du MIAM, l’un d’entre vous aura la chance de gagner un voyage en Sicile comprenant le vol aller retour entre Marseille et Catane et un séjour d’une semaine en appartement dans une résidence.
Pour finir, on vous partage une petite anecdote historique et linguistique …
Faut-il dire…. Arancino ou arancina ? Rien n’est tranché !
Cette spécialité à base de riz, est normalement servie dans des bars ou dans la rue. Une street food sicilienne traditionnelle qui est née sous la domination arabe de l’île (IXe-XIe siècles) lorsque le riz, le safran et la viande étaient mélangés et façonnés en boulettes.
Une jolie coquille frite et dorée, qui prenait au début la forme d’une orange aigre – un agrume également importé. Dans le dialecte sicilien, le nom d’arànciu veut simplement dire : « Petite orange amère ».
Petit à petit, le nom a été «italianisé» en «arancino» après la conquête de la Sicile par l’Italie. En 1486, avec l’arrivée des marchands portugais au port de Palerme on a vu arriver les oranges douces et là … tout a basculé. Les Palermitains qui voulaient que l’arancinu rappelle la saveur plus agréable de ce nouveau type d’orange, ils ont changé le nom d’arancinu en arancina féminin. Ce qui est drôle, c’est que ce changement de nom ne s’est jamais produit du côté Est de l’île. Dès lors, les deux côtes ont développé deux types d’arancini similaires, mais essentiellement différents. « Ceux de Palerme ont conservé la forme ronde d’origine et ont conservé leurs racines arabes en ajoutant du safran au riz ; ceux de Catane ont évolué en un cône pour représenter l’Etna, le volcan s’élevant au-dessus de la côte orientale.
Et depuis rien ne va plus pour se mettre d’accord sur le genre de ce plat. Il y avait même l’Accademia della Crusca, l’équivalant de l’Académie Française qui a du donner une explication claire sur l’usage des deux mots pour calmer les hardeurs régionales. Elle considère que les deux formes sont valides, qu’il est donc possible de dire à la fois arancino et arancina.
Alors, si vous voulez éviter de tomber dans ce conflit linguistique, commandez simplement des arancini, qui est le pluriel pour les deux 🙂
ouf.